Des toits verts contre les îlots de chaleur urbains

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http://www.lexpress.fr/actualite/34-toits-verts-34-une-solution-de-plus-au-changement-climatique_1733330.html

« Ils favorisent la biodiversité et luttent contre la chaleur: alliés méconnus de la lutte contre le réchauffement climatique, les « toits verts » seront d’une grande utilité dans un avenir proche…

A l’approche de la conférence COP21 pour le climat, qui se déroule à Paris du 30 novembre au 11 décembre, notre planète est au coeur de toutes les attentions. Objectif principal: permettre aux 196 parties membres de l’ONU de conclure un accord afin de limiter l’augmentation de la température sur terre à 2°C d’ici 2100. Ce nouvel engagement doit remplacer le protocole de Kyoto qui, lui, ne concernait que les pays développés. 

L’adaptation des sociétés au changement climatique est une priorité absolue. Et il doit l’être pour tous. Les idées ne manquent pas pour parer à cette situation : recours à l’éolien, panneaux solaires… On a pensé à beaucoup de choses… Mais pas aux toitures végétalisées.  

7000 m² de verdure en plus pour Paris

Solution des plus originales et des moins soupçonnées, la multiplication des « toits-verts » a tout intérêt à se développer. Ils permettent le développement d’une biodiversité, améliorent la qualité de l’air et rafraîchissent les villes en limitant l’effet  » îlot de chaleur urbain ». Ces « ICU », provoqués par un surplus d’émission de chaleur lié à l’activité humaine (centrales énergétiques, urbanisme, usines) réchauffent l’atmosphère localement mais en altèrent la circulation générale à plus long terme. 

Le 26 mars dernier, l’Assemblée nationale votait un amendement dans le cadre du projet de loi « pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages » afin d’obliger les nouveaux centres commerciaux à verdir leur toit. Précurseur de cet amendement, la grande surface Beaugrenelle à Paris qui a profité de sa rénovation en avril 2013 pour se parer de la plus grande toiture végétalisée de Paris. Résultat: 7000m² de verdure en plus pour la capitale. 

Plus d’espace pour les Parisiens

Ce système écologique de verdissement des toits a également l’avantage de répondre au besoin d’espace, de loisir et de repos des habitants des grandes agglomérations comme Marseille, Lyon ou Paris. D’ailleurs, la capitale voit grand et espère végétaliser 100 hectares de bâtiments municipaux d’ici 2020. Le pari est ambitieux, mais c’est un très bon moyen de pousser les partenaires publics et privés à faire de même.  

Au-delà de Paris, la France est en bonne position pour publier ses contributions et ses efforts nationaux avant le début de la COP21. L’Allemagne, quant à elle, est pionnière dans ce domaine depuis les années 1970. Elle propose déjà, dans près de 40% de ses villes, une incitation financière au développement de ces toitures végétalisées. Il serait peut-être temps de suivre le mouvement? «