Fermes urbaines : mode ou tendance

Face à la montée de l’insécurité alimentaire et dans la dynamique des circuits courts, le sujet de l’agriculture urbaine devient lui aussi de plus en plus médiatisé. Au point d’attirer l’attention des designers et architectes.

Ces acteurs cherchent à l’adapter à une des principales contraintes de la ville : l’espace restreint et la rareté des sols. Ils s’adaptent ainsi au site et à ses ressources en développant des projets de fermes verticales, des fermes sur les toits, ou des fermes container.

L’agence d’architecture SOA en fait partie, tout comme le projet U-Farm, initié par un designer (Damien Chivialle).

L’agence SOA est à l’initiative du LUA (Laboratoire d’Urbanisme Agricole), dont l’objectif est de développer projets et recherches sur la thématique des fermes urbaines.

http://www.soa-architectes.fr/fr/#/fr/projects/tag/14

 Autre ambiance  : les Fermes Lufa, à Montréal, qui est en quelque sorte la capitale mondiale des jardins sur les toits. La ville est passée à une autre étape avec les fermes urbaines. Leur slogan : « notre vision est celle d’une ville remplie de fermes sur les toits ». La première serre construire fait 3000m2 et démontre que de telles cultures, biologiques qui plus est peuvent être rentables économiquement. Seul hic : elles fonctionnent en hydroponie et leur prix, qui les réserve à une certaine catégorie de population, attirée par le caractère encore inédit de ces produits (ceux-ci sont vendus sur place) : 9-10$ (24 €) canadien, pour 9 à 10 livre (environ 4kg) de produits. https://lufa.com/

Ou plus récemment, un projet de ferme maraîhère dans le 15ème arrondissement, par l’architecte Clément Baehr et le bureau d’étude Greenation. Son coût : 10 à 12 Millions d’Euros.

http://www.lejdd.fr/JDD-Paris/Actualite/Un-projet-en-terrasses-dans-le-15e-592188

Ferme-verticale-Paris-15e

Dans un genre beaucoup plus low tech, la permaculture est parfois au cœur des projets de ferme urbaine, puisqu’elle permet de recréer sur un espace réduit un cycle écosystémique, à faible déperdition d’énergie et hauts rendements. La permaculture est ainsi au cœur de la démarche de Terra vitae, qui développe un concept de fermes urbaines, sur environ 1000 m2 d’emprises; qui pourrait faire vivre un producteur.

http://terra-vitae.org/

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Le cas de Brooklyn Grange représente un bon compromis pour toutes ces solutions : http://www.brooklyngrangefarm.com/, ou encore le Santropole Roulant, si on y ajoute d’autres éléments de la boucle : http://santropolroulant.org/site/

Espérons que ces initiatives ne deviennent pas des objets de foire, agriwashisants, et que ce soit une dynamique de fond.